Le terme « transhumance » est généralement associé à la migration périodique des troupeaux de bétails conduits par leur paysan vers des prairies plus vertes et fraiches. Mais depuis, cette migration s’applique également en apiculture. Au début du printemps, des apiculteurs transportent leurs ruches dans des vergers où les abeilles pourront mieux butiner. Nous vous en disons plus sur cette technique de transhumance des abeilles par les apiculteurs.

Pourquoi et comment faire de la transhumance ?

Les apiculteurs pratiquant la transhumance déplacent leurs ruches d’une région à l’autre au fil des floraisons. Grâce à cette technique, les abeilles sont en mesure de récolter de plus grandes quantités de pollen et de nectar.
Cela permet également la production d’une plus grande variété de miels. En effet, grâce à la transhumance, il devient possible de produire un type de miel particulier en fonction du terroir et des saveurs à disposition. Enfin, cette « migration » peut être motivée par le désir d’obtenir une récolte en miel plus précoce.
Pour transhumer efficacement et en tirer tous les bénéfices, il est essentiel pour l’apiculteur de tenir compte de certains facteurs, Citons le nombre de ruches à déplacer, le moyen de transport à utiliser ou encore le temps de trajet que les abeilles auront à supporter.
En transhumant les ruches, les abeilles ne se contentent plus de passer d’une fleur à l’autre. Elles passent également d’une région à une autre. Cela leur permet de participer encore plus activement à la pollinisation des arbres et des plantes. La transhumance est donc un échange gagnant-gagnant entre les apiculteurs et les arboriculteurs.

Quand faire de la transhumance ?

L’apiculteur effectue généralement la transhumance de ses ruchers la nuit afin de s’assurer que toutes ses abeilles sont bien de retour dans leurs ruches. Elles doivent ensuite être confinées à l’intérieur avant de procéder au déplacement des ruches.
Les périodes de transhumance sont quant à elles déterminées en fonction de la qualité et du type de miel que l’apiculteur souhaite produire. Le démarrage de l’activité se fait au printemps, en avril, afin de récolter des miels toutes fleurs.
L’apogée de la population des ruches est atteinte vers la fin du mois de juin, et la saison du miel de lavande se produit en été. En août, on laisse les ruches sur place, et les apiculteurs ramènent uniquement les hausses en miellerie afin d’en extraire un miel bien mûr. On ramène ensuite les ruches jusqu’à l’arrivée des premières pluies d’automne, lorsqu’il n’y a plus de risque d’incendie.

Quelles sont les différentes techniques de transhumance des abeilles ?

Il est possible de pratiquer différentes techniques de transhumance des abeilles. On peut ainsi distinguer la technique de transhumance ruches ouvertes, la transhumance ruches fermées, et la transhumance avec « muselière ».
La transhumance ruche ouverte
Cette technique permet d’éviter l’étouffement des colonies lors du transport, notamment lors des longs trajets. Elle est surtout pratiquée par les apiculteurs déjà expérimentés qui transportent une grande quantité de ruches et qui souhaitent offrir un maximum de confort à leurs abeilles durant le voyage.
La transhumance ruches fermées
La transhumance ruches fermées est la technique qui convient aux apiculteurs transportant leurs ruches en voiture durant un trajet n’excédant pas une heure de route. Pour ce faire, les entrées doivent être laissées en position fermée. Les différents éléments des ruches doivent être bien attachés, et des trous d’aérations doivent être faits dans les planchers pour laisser passer l’air.
La transhumance avec « muselière »
La muselière en transhumance est un système de grillage qui permet aux abeilles de bénéficier d’un petit espace aéré pour sortir. Cette technique a ainsi comme avantage d’offrir plus d’espace et d’air aux abeilles.

Les inconvénients de la transhumance des abeilles

La transhumance des abeilles n’a pas que des aspects positifs. En effet, comme les ruches sont déplacées, les voyages peuvent entrainer l’affaiblissement des abeilles. Par exemple, si une colonie est infectée par un parasite, alors elle risque de contaminer les autres ruchers se trouvant dans les environs.
Les longs trajets peuvent également entraîner une hausse du stress et de la fatigue. Suite à cet affaiblissement, certaines abeilles peuvent mourir en cours de route. C’est pourquoi il est essentiel que la transhumance se fasse dans les meilleures conditions possibles.