Le miel que les abeilles nous fournissent est non seulement un mets délicieux, mais aussi un élixir aux vertus surprenantes. Zapiculture fait le point sur l’organisation des abeilles, la production de miel et les vertus de ce dernier.
La vie d’une ruche
Les abeilles ont pour habitude de vivre en colonies dans un essaim. Cette habitude s’est conservée lorsque l’homme s’est mis en tête de domestiquer les abeilles et les faire vivre dans un habitat plus moderne : la ruche. La vie à l’intérieur d’une ruche est organisée de façon très rigoureuse. A la tête de l’organisation se trouve la reine. Toute la vie de cette société qui compte quelques 20 000 à 90 000 membres s’articule autour de ce personnage principal.
La reine va passer les 5 ou 6 années de sa vie à pondre des œufs. Elle sera la seule reproductrice de la maisonnée. Sa cour est constituée par les abeilles ouvrières qui vont veiller jalousement sur elle tant qu’elle est vaillante et peut pondre des œufs.
Au bas de l’échelle de la société se trouvent les mâles ou faux bourdons qui ne sont qu’au nombre de 200 ou 300 et qui ne sont tolérés que parce qu’ils ont rempli leur rôle d’inséminateurs auprès de la reine. Ils seront d’ailleurs chassés, une fois l’automne venu, car considérés comme des bouches inutiles.
Les abeilles ouvrières, qui constituent la quasi-totalité de la population, vont passer la première moitié de leur vie à nourrir les larves, à s’occuper de la reine, à bâtir l’architecture des alvéoles devant contenir le miel, travailler ce dernier, et maintenir l’intérieur de la ruche à la température optimale. La deuxième moitié de leur vie – qui au total dure environ 6 semaines – consistera à faire des allers retours laborieux entre la ruche et les sources de nectar ou de miellat. Elles peuvent parcourir jusqu’à 30 kilomètres en une journée.
La production de miel
La production du miel est une opération très complexe. Les abeilles ouvrières adultes vont aller chercher les matières premières composant le miel dans la corolle des fleurs pour en retirer le nectar (d’où son rôle d’agent pollinisateur),
ou sur les plantes mellifères pour recueillir le miellat qui se compose de déjections de pucerons, qui auront ingéré la sève de ces plantes, pour ensuite rejeter ce dont leur organisme n’a pas besoin. C’est le processus de la pollinisation.
Entre deux allers retours, les abeilles adultes vont régurgiter le produit qu’elles ont récolté et le transmettre à celles qui n’ont pas encore atteint l’âge de sortir. Ces dernières vont les ingurgiter à leur tour et les stocker dans leur jabot le temps que les enzymes de leur salive aient produit une réaction chimique pour transformer les sucs en miel. Elles renouvelleront cette opération autant de fois qu’il sera nécessaire jusqu’à ce qu’elles jugent le produit bon pour être stocké dans les alvéoles.
Elles vont ensuite se mettre en devoir d’assécher le miel produit. En effet, les nectars (autrement appelé « la miellée« ) et les miellats contiennent au départ 80% d’eau. Or pour que le miel soit parfait, il faut que ce taux d’humidité descende jusqu’à 18%. Elles vont battre frénétiquement des ailes jusqu’à obtention de ce résultat. Ceci fait, elles vont refermer les alvéoles avec un bouchon de cire appelé opercule.
Les vertus du miel
Outre la saveur inimitable de ce produit qui nous permet d’adoucir nos boissons à volonté, ce dernier a également des vertus qui sont reconnues depuis des temps immémoriaux. Son efficacité est reconnue par la sphère médicale pour combattre les maux gastriques, les états de fatigues et la grippe.
Il possède également des propriétés antibactériennes et cicatrisantes comme l’attestent les témoignages des survivants de la seconde guerre mondiale. Faut-il rappeler enfin que les grandes reines, Cléopâtre en tête, vouaient un véritable culte au miel pour les bienfaits qu’il apportait à leur peau et à leur visage.
Les différents types d’abeilles
Il existe au moins 20 000 espèces d’abeilles différentes dans le monde. On compte un bon millier de races rien qu’en France, même si certaines sont en train de disparaître. Toutes ne produisent pas du miel ni ne sont domestiquées par l’homme dans le cadre de l’apiculture. La plupart sont sauvages et solitaires et ne vivent pas dans des ruches.
Il existe en gros seulement une dizaine de races d’abeilles qui sont utilisées couramment par l’apiculteur. Elles possèdent diverses propriétés, qu’il s’agisse de leur productivité ou de leur caractère. Certaines sont douces la plupart du temps, tandis que d’autres ont un comportement plus agressif et peuvent piquer.