Pour un apiculteur souhaitant proposer sur le marché un produit de qualité, il est essentiel d’offrir un miel avec une teneur en eau adaptée. Pour ce faire, il faut utiliser un réfractomètre capable de déterminer précisément le contenu en eau et en sucre du miel. Nous vous invitons donc à parcourir cet article pour comprendre l’utilité et le fonctionnement de ce petit appareil.
Réfractomètre : l’outil pour tester la qualité du miel
En apiculture, il est important de connaitre avec précision le taux d’humidité du miel. En effet, si ce taux est trop élevé, alors le miel va fermenter, et il perdra bien évidemment en qualité.
Plusieurs méthodes empiriques existent pour estimer si le miel est de qualité suffisante pour être mis en pot. Il y a par exemple la règle se basant sur le pourcentage d’operculation des hausses. Cette méthode marche bien quand il fait sec, mais elle devient moins efficace quand la période est humide. Le réfractomètre est lui plus fiable et plus précis, peu importe les conditions.
Il a une échelle triple. En d’autres termes, il indique trois valeurs à la fois, à savoir : le degré « Baumé » (la concentration en sucre), le degré « Brix » (la quantité de sucre contenue dans 100 grammes de miel refroidi à 20°C), et le pourcentage d’eau (la quantité d’eau que contient le miel).
Comment l’utiliser pour analyser la qualité de son miel ?
Le fonctionnement du réfractomètre se base sur la réfraction pour effectuer ses mesures. Il s’agit de ce phénomène optique que l’on observe quand un bâton est planté dans l’eau, et qu’il semble plié au niveau de la surface. En mesurant la différence de réfraction, le réfractomètre indique à l’apiculteur le pourcentage d’humidité du miel analysé.
Ce petit appareil se présente sous forme d’un tube équipé d’un prisme avec plaquette recouvrante d’un côté, et d’un viseur gradué de l’autre. Pour l’utiliser, il faut d’abord placer le miel à analyser sur le prisme, puis refermer la plaquette. Le résultat sera ensuite affiché sur le viseur, plus précisément sur une échelle graduée. C’est sur cette dernière que vous verrez le taux de sucre, le taux d’humidité et le degré Baumé.
Il faut savoir que la directive européenne CEE 2001/110 fixe une limite légale d’eau dans le miel. Celle-ci est de 20% au maximum. Néanmoins, la majorité des apiculteurs en France disent d’un commun accord que le miel sera de meilleure qualité si la teneur en eau ne dépasse pas les 18%. Cela est dû au fait qu’au-delà de cette valeur, le risque de fermentation est bien plus élevé.
Dans le cas où le miel serait trop humide, l’apiculteur peut faire baisser sa teneur en eau en déshumidifiant l’air ambiant. Un hygromètre serait très utile pour analyser l’humidité de l’air. Le seuil recommandé est de 60%. Si la valeur obtenue est inférieure à ce seuil, alors l’air absorbe l’eau du miel. Si elle est supérieure à 60%, alors le miel absorbe l’eau contenu dans l’air.
L’importance de l’étalonnage du réfractomètre
Un apiculteur utilisant un réfractomètre dans sa miellerie doit absolument veiller à étalonner son appareil au moins une fois par an avant le début de la campagne. Ce n’est qu’une fois qu’il est étalonné correctement que le réfractomètre est capable de faire des mesures précises et correctes.
Pour ce faire, il existe deux solutions. La technique la plus simple consiste à régler l’appareil avec un autre réfractomètre déjà correctement étalonné. La deuxième technique consiste à verser deux gouttes d’huile d’olive vierge extra à 20° sur le prisme. Il faudra ensuite tourner la vis de réglage. L’échelle affichée doit alors correspondre à 71 Brix et avec une teneur en eau de 27%.
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