Accueil » Le matériel d’apiculture » Le sainfoin : fontaine à nectar dont les abeilles raffolent
Le sainfoin

Le sainfoin : fontaine à nectar dont les abeilles raffolent


Le sainfoin est une plante mellifère et rustique appartenant à la famille des légumineuses Fabacées. Il pousse sur de grandes surfaces, mais on peut également en faire pousser chez soi. Par ailleurs, il connait un regain d’intérêt auprès des éleveurs de bétail et des apiculteurs puisque c’est une excellente plante mellifère. On le cultive notamment comme plante fourragère, et sa capacité à enrichir les sols superficiels est apprécié. Apprenez donc à connaitre cette véritable fontaine à nectar que les abeilles affectionnent particulièrement.

Une grande variété de sainfoin

En France, on rencontre principalement deux variétés : le sainfoin commun et le sainfoin remontant. Le sainfoin commun, aussi appelé « sainfoin simple », est une plante annuelle qui peut durer au moins 3 ans. Le sainfoin remontant (ou double) est plus productif par rapport au sainfoin commun, avec ses 2 à 3 coupes par an. Il se différencie également du premier par sa durée de vie plus courte.

Mais il existe d’autres variétés comme le sainfoin tête-de-coq, le sainfoin à dents égales, le sainfoin cultivé et le sainfoin des rochers.

Description

Sa hauteur peut aller de 50 à 70 cm en général. Ses feuilles sont imparipennées (c’est-à-dire qu’elles se terminent par une foliole impaire) et sont composées de 11 à 25 folioles.

Les fleurs sont quant à elles disposées en grappes allongées, et leur couleur varie entre le rose, le rouge et le blanc. Les fruits sont longs, larges et avec une forme aplatie. Ils se distinguent des autres fruits par le fait qu’ils ne s’ouvrent pas de façon naturelle à leur maturité.

Le milieu de développement privilégié du sainfoin

Il se développe dans les régions tempérées d’Asie et d’Europe. Il se retrouve un peu partout en France, mais semble néanmoins avoir une légère préférence pour le Sud-ouest.

C’est une plante vivace qui ne craint pas le froid, et qui apprécie pousser dans les zones sèches et en altitude (jusqu’à plus de 1000 mètres). Elle aime les sols calcaires, superficiels, et n’apprécie en revanche pas les sols humides, argileux et acides.

Il est intéressant de rappeler qu’après la guerre et l’intensification de l’agriculture, le sainfoin que l’on utilisait autrefois pour nourrir les chevaux et les ovins a quasiment disparu. La raison est qu’il n’est pas du tout sensible aux engrais, contrairement à la luzerne. En effet, le sainfoin cultivé (onobrychis sativa) n’a absolument pas besoin des engrais pour enrichir le sol.

En poussant naturellement, il parviendra seul à attirer une foule de pollinisateurs. Ses fleurs recevront de nombreuses visites de la part des abeilles, mais aussi des bombyx et des carabes.

Ses vertus

C’est une plante dont les vertus sont appréciées des éleveurs de bétail. En effet, il est très digestible, et son parfait équilibre en énergie et en protéines est idéal pour nourrir les ovins, les bovins, les chevaux et les chèvres. Il permet également à ces derniers d’éviter les risques de ballonnement.

Ses qualités nutritives en font une plante idéale pour les pâturages. C’est d’ailleurs la raison de son appellation italienne herba medica (herbe médicale) et française sain-foin (foin sain).

L’intérêt du sainfoin en apiculture

Le type dit « commun » du sainfoin est une excellente plante mellifère. S’il est tant apprécié des apiculteurs, c’est essentiellement parce qu’il est très riche en nectar. Les abeilles visitant ses fleurs parviennent alors à fabriquer un miel de grande qualité.

Son succès auprès des apiculteurs est également dû au fait qu’il stimule et active les abeilles pour la fabrication du miel. En termes de production et de rendement, cela représente un avantage qui ne doit absolument pas être négligé.

Il permet donc une production de miel en quantité, mais son goût est tout aussi appréciable. Par ailleurs, Il a déjà fait la gloire de la région du Gâtinais (Essonne et Yvonne, Seine-et-Marne, Loiret) pour la qualité de son miel.