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Extracteur pour faire son miel soi même

Faire son miel


Saviez-vous qu’il était possible de faire son miel, ou en d’autres termes, de fabriquer son miel ?. En effet, c’est un peu comme le fait de posséder un arbre fruitier ou un jardin potager, vous allez planter, entretenir puis cueillir. Idem pour le miel, on peut très bien faire son miel en installant une ruche dans son jardin, avec les abeilles, cela va de soi. Vous allez l’entretenir, et le moment venu, récolter le miel produit. Si cela semble facile à dire, la réalisation reste assez compliquée. Si vous souhaitez vous lancer dans cette petite (ou grande) aventure, voici quelques informations essentielles à savoir.

La formation d’apiculteur : un prérequis indispensable

Certes, il existe aujourd’hui de nombreux sites qui proposent de nombreuses documentations plus ou moins complètes sur l’apiculture. Il existe également de nombreux ouvrages, et même des livres de formation en apiculture. Cela dit, tout apiculteur censé vous le dira, rien ne vaut une formation pratique, grandeur nature, avec de vraies ruches, de vraies abeilles, etc. C’est justement dans ce sens que des ruchers écoles ont vu le jour sur le territoire national. Ces derniers proposent des week-ends de formations sur le terrain. Il y a également de nombreuses sociétés spécialisées proposant des formations.

Outre cela, il faut également savoir que la plupart des apiculteurs ne sont pas réticents à montrer comment il faut faire. Ils partageront bien volontiers leur passion, avec enthousiasme et sincérité. Aussi, n’hésitez pas à approcher l’apiculteur se trouvant dans le voisinage. C’est un bon point de départ lorsqu’on désire faire son propre miel.

Se procurer les bons matériels pour faire son miel

Après que vous ayez suivi une bonne formation en apiculture, il est temps de passer à la vitesse supérieure, en se procurant les différents matériels et outils nécessaires. Vous aurez notamment besoin de :

Une ruche

Comment faire son miel sans ruche ? C’est impossible. Il faut savoir qu’il existe différents types de ruches. Il y a les modèles traditionnels réalisés à partir de rondins ou de pots en terre cuite. On retrouve aussi les modèles à barres supérieures, beaucoup plus pratiques, mais plus chers. Enfin, il y a les modèles à cadres mobiles. Ces derniers sont les plus utilisés dans le pays, puisqu’ils permettent une plus grande facilité d’inspection et de manipulation des colonies, ainsi qu’une facilité de la récolte du miel.

Dans le détail, on a donc les ruches traditionnelles (ruches en paille, ruches kényanes, ruches tronc, ruches alsaciennes ou ruches Bastian), les ruches horizontales (pas de cadres préfabriqués, ne nécessitent pas de cire), les ruches verticales (ruches Dadant, ruches Langstroth, ruches Voirnot, ruches Warré), ou encore certains modèles anciens (ruches Layens, ruches WBC, ruches de production, etc.).

En France, on retrouve surtout des ruches Warré, offrant aux abeilles de meilleures conditions de vie, tout en facilitant les différents travaux de l’apiculteur.

Des abeilles

Vous seriez peut-être surpris de savoir qu’il existe de nombreuses variétés d’abeilles. En Europe, on retrouve de nombreuses races utilisées dans la production du miel, allant de l’abeille noire qui, comme son nom l’indique, a une couleur très noire, à l’abeille linguista qui elle, a une couleur presque totalement jaune. Entre les deux, on retrouve toute une variété (caucasia, carnica, anatolica, iberica, cecropia, etc., avec des couleurs plus ou moins jaunes.

Dans le détail, on retrouve entre autres l’abeille noire ou l’Apis Mellifera Mellifica, la race la plus ancienne, très présente dans l’Europe de l’Ouest. On a aussi l’abeille caucasienne ou l’Apis Mellifera Caucasia, beaucoup plus appréciée par les producteurs de propolis. Cette race a la langue la plus longue (7 mm), ce qui la permet de butiner des fleurs avec des corolles profondes, comme l’acacia. On retrouve également l’abeille carnica ou l’Apis Mellifera Carnica, réputée comme étant l’abeille des miellées de printemps réussies.

Ensuite, on a l’abeille Buckfast ou frère Adam. Avec la linguista, la Buckfast est aussi très retrouvée en France, sauf dans les régions alsaciennes où les apiculteurs préfèrent travailler avec la carnica. Enfin, on peut aussi citer l’abeille italienne ou l’Apis Mellifica Linguista, une race propice à l’élevage et à l’apiculture intensive.

Il faut savoir que ces différentes races d’abeilles ont différents comportements. Par exemple, certaines produisent beaucoup de propolis (abeille caucasienne) alors que d’autres ne propolisent pas (abeille italienne), certaines doivent hiverner avec de grosses provisions pour survivre, tandis que d’autres peuvent afficher une très faible consommation hivernale. Il est alors important de bien se renseigner sur ces différentes races, et choisir la plus adaptée à votre région ainsi qu’à vos besoins et objectifs.

Différents outils et accessoires

Même si vous avez suivi une bonne formation, il est toujours intéressant d’avoir un bon manuel sous la main, comme le fameux Traité Rustica de l’apiculture. Puis, outre les ruches et les abeilles, vous aurez aussi besoin de différents outils et accessoires tels que le maturateur (cuve pour conserver la récolte) ou l’extracteur. Cela va de soi, vous n’allez tout de même pas oublier les aliments pour nourrir les abeilles durant les dures périodes (automne et hiver).

À part cela, on peut aussi citer l’attirail de l’apiculteur (combinaison, voile, gants), l’enfumoir, le lève-cadres, etc.

Quelles démarches pour faire son miel ?

Il faut savoir que l’apiculture est encadrée, et il faut respecter certaines normes et limites, comme le nombre de ruches autorisé, la distance avec le voisinage et/ou la voie publique, etc. Il existe également un système pour répertorier les apiculteurs. Il faut aussi déclarer la détention et l’emplacement de ses ruches. Il est même recommandé de souscrire une assurance responsabilité civile. Bref, pour faire son miel dans les normes, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie, des syndicats apicoles départementaux, des services vétérinaires de la Direction Départementale de la Protection des populations de son département. Vous pouvez également trouver des informations sur le site du gouvernement.