Une abeille morte

Depuis le début des années 2000, les apiculteurs du monde entier vivent un véritable cauchemar. Les ruches se vident de leurs abeilles. Cela fait presque 20 ans que les scientifiques font des études là-dessus, mais ils sont loin de pouvoir fournir des solutions efficaces et/ou durables à la disparition des abeilles.

Les causes probables

Les pesticides : Ils ont été depuis longtemps pointés du doigt dans la disparition des abeilles, mais la plupart des recherches publiées semblent minimiser leurs effets. Il faut mentionner que beaucoup de ces recherches ont été commanditées par les fabricants de pesticides, ce qui laisse les apiculteurs sceptiques. La présence d’une forte dose de pesticide a tout de même été avérée dans beaucoup de ruches effondrées.

Le varroa destructor : Ce qui le rend dangereux est qu’il pond ses œufs dans les couvains au détriment des larves d’abeilles. C’est aussi un véritable foyer de virus ambulant. Ces virus peuvent s’attaquer aux systèmes immunitaires, aux ailes, à l’intestin ou encore au cerveau des abeilles.

Le changement dans l’environnement immédiat : Les prairies où il y a une diversité de fleurs et d’arbres se raréfient au profit des cultures monoflorales ou de l’urbanisation apportant avec elle son lot de wifi et d’ondes électromagnétiques qui perturbent leurs sens de l’orientation.

Les autres animaux prédateurs : En premier lieu l’homme qui ne cesse de modifier l’environnement des abeilles. Beaucoup pointent du doigt les transhumances, surtout le transport des abeilles d’un continent à un autre comme premiers facteurs dans la propagation des champignons, des acariens ou encore des virus et des maladies qui affectent les abeilles. Il y a aussi les frelons asiatiques capables de décimer une ruche entière.

Est-ce vraiment une tragédie ?

Pourquoi fait-on autant de bruit autour de la disparition des abeilles ? Parce que ce sont les agents pollinisateurs les plus répandus sur la planète. Bien évidemment, il n’y a pas que les abeilles. Il y a aussi d’autres animaux qui le font comme les papillons ou les mouches. Mais les abeilles pollinisent tout de même environ 80% des arbres, des fruits et légumes. Dans certains cas, ce taux peut atteindre les 100%.

Concrètement, cela signifie que sans les abeilles, la production annuelle de fruits et légumes pourrait baisser de 25 à 35% entrainant des conséquences désastreuses. D’abord, économiques puisque cela équivaudrait à la hausse brutale du prix de ces plantes. Ensuite, sanitaire puisqu’une carence en fruit et légume est à prévoir, menaçant ainsi l’équilibre alimentaire de beaucoup de gens, surtout les plus défavorisés.

A lire aussi :